L’élément aquatique est difficile à appréhender pour les enfants. Phobie de se noyer, peur des requins, angoisse de ne pas voir le fond, crainte des profondeurs… l’initiation à l’eau est délicate pour les jeunes enfants. D’autant plus sensible que si elle se déroule mal, l’eau peut être vécue comme un traumatisme qui persistera des années durant. Voici quelques astuces trocool pour initier votre enfant en douceur à la piscine.
Cet article est issu de notre propre expérience de parents, avec notre fille de 5 ans qui jusqu’à il y a peu rechignait à tremper un orteil dans la piscine.
Par moments il n’y a rien à faire, quand ça veut pas, ça veut pas ! Quoi de plus frustrant que d’être au bord d’une superbe piscine avec des amis et les enfants, et de constater que nos bambins n’ont absolument aucune envie d’aller se baigner !
Notre fille a depuis toujours eu une appréhension vis-à-vis de l’eau, et cette crainte qui s’était formée s’est véritablement atténuée ces dernières semaines.
Pas de pression
Un dimanche après-midi d’automne, j’ai ainsi proposé à ma fille d’aller à la piscine, juste tous les deux. Elle était étonnée, et moi encore plus de sa réaction : elle en avait sacrément envie ! J’ai trouvé cela intéressant, j’en ai déduis qu’il n’y avait aucune pression de quiconque (pas de copines ou d’amis des parents avec lesquels se jeter à l’eau), et aucune obligation d’y rester des heures (contrairement aux location de vacances avec piscine en été, quand il faut bien avouer que l’on a envie de lézarder au bord de l’eau).
Je n’ai pas laissé longtemps le choix de la réflexion par crainte de voir la demoiselle changer d’avis, et ai préparé rapidement maillots de bain et serviette.
Une piscine déserte
La saison (l’automne) et le créneau horaire (tout début d’après-midi) étaient appropriés au fait qu’il n’y avait… personne dans l’eau hormis nous. Nous avons donc pu prendre possession de la piscine très tranquillement, sans enfants qui courent et sautent dans tous les sens, et sans gêner quiconque par nos exercices.
Rassurer, rassurer et rassurer
Nous sommes descendus par l’échelle dans le bassin intérieur de 25 m, et notre fille a vraiment insisté à maintes reprises pour que je la tienne fermement, que je ne la lâche pas, que je ne l’éclabousse pas, ne la jette pas dans l’eau…
Très patiemment, inlassablement, je l’ai rassurée avec calme, sans stress, en lui disant qu’on avait tout le temps, que c’était elle qui gérait le temps. On partirait quand elle le voudrait, on ferait des pauses quand elle le souhaiterait… bref, une séance vraiment cool !
Au début elle était complètement cramponnée à moi et crispée, mais avec beaucoup d’excitation d’être dans l’eau et de se sentir en sécurité. Evidemment je ne suis resté que là où j’avais pied, ainsi j’étais moi-même très à l’aise pour me déplacer dans l’eau en marchant. J’ai fait quelques virages en marchant vite dans l’eau pour qu’elle prenne plaisir à flotter, la vitesse la stabilisant.
Des accessoires fun pour la piscine
J’ai ensuite eu l’envie d’aller plus loin, et ai demandé au maître-nageur s’il avait quelques accessoires à nous prêter, vu qu’il n’y avait que nous dans l’eau. Ainsi nous avons joué avec une frite, un ballon, une planche… Au fur et à mesure qu’elle saisissait ces instruments, elle prenait l’habitude de se mouvoir de mieux en mieux dans l’eau et se sentait de plus en plus confiante. C’est ainsi que nous avons franchi une grande étape…
… la tête sous l’eau !
Et oui, fort de ces éclats de rires et de cet amusement à gesticuler dans l’eau, je lui ai dit allez, on va rigoler, on va faire des bulles sous l’eau. Je lui ai montré que je pouvais mettre mon visage sous l’eau jusqu’aux narines, pour souffler avec le nez. Elle a essayé en riant beaucoup. Puis de plus en plus bas, en la tenant bien pour la rassurer. Je lui ai bien recommandé de fermer la bouche et les yeux, et du coup elle a eu beaucoup de plaisir à se tremper la frimousse dans l’eau tiède de la pistache.
On saute à pieds joints
dans la piscine !
Ce cap franchi, je lui ai proposé de sauter dans l’eau (juste depuis le bord), de manière à bien prolonger cette confiance et à ne plus avoir peur de mettre la tête dans l’eau. Je l’ai fait sauter en lui tenant les deux mains (moi étant dans l’eau), et elle a vraiment adoré !
Encourager et féliciter
Tout au long de ce temps passé à la piscine avec elle, je n’ai eu de cesse de l’encourager et de lui dire que j’étais très fier qu’elle vainque sa peur de l’eau. Un enfant est sensible aux encouragements et à la fierté qu’on a de lui. Aussi elle s’est sentie gratifiée et valorisée, et était très fière d’elle-même d’avoir vaincu sa peur !
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